La maladie cœliaque est une maladie auto-immune génétiquement déterminée déclenchée par le gluten. Elle compte parmi les intolérances les plus répandues au monde et apparaît aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte.
La maladie cœliaque est une maladie auto-immune déclenchée par le gluten, formé après hydratation, à partir des protéines végétales contenues dans beaucoup de céréales, comme le blé, l'orge, l‘épeautre, le seigle, le kamut et le triticale. Chez les enfants et les adultes, prédisposés génétiquement, l'absorption de produits alimentaires contenant du gluten, même si ce ne sont que des traces, entraîne une réaction immunitaire de l'intestin grêle. Celle-ci se traduit par une inflammation chronique des muqueuses de l’intestin grêle et une atrophie des cellules épithéliales. Ces modifications histologiques caractéristiques peuvent induire un syndrome de malabsorption. Dans le cadre d‘une alimentation strictement sans gluten, les conséquences sont toutefois complètement réversibles et les muqueuses de l'intestin grêle se régénèrent. Une alimentation à vie sans gluten, y compris sans traces de gluten, constitue à l’heure actuelle le seul traitement possible.
Atrophie de l’intestin grêle
La muqueuse de l’intestin grêle est tapissée de cellules et de microvillosités. Elles permettent une optimisation de la surface d’échange entre le mileu externe et interne , permettant le processus d‘absorption. Chez les personnes souffrant de la maladie cœliaque, les cellules épithéliales et les microvillosités ont presque totalement disparues. Cette destruction cellulaire et villositaire de la muqueuse induit une malabsorption des éléments nutritifs, voire une absence totale d‘absorption. Les conséquences en sont, par exemple, la malnutrition et l’apparition de carences.
Le « Caméléon » de la médecine
La maladie cœliaque apparaît beaucoup plus fréquemment qu’on ne le pense. En France la prévalence de la maladie cœliaque n’est pas connue ; sa fréquence est estimée comme pour les autres pays occidentaux à 1%. Nombre de cas demeurent indécelables pendant de nombreuses années car, les symptômes ne sont pas caractéristiques. C’est pourquoi on parle de la maladie cœliaque comme d’une maladie « caméléon ».
Dépistage des malades
Afin de préciser les chiffres de la maladie cœliaque et de diagnostiquer les patients ne présentant pas de symptômes, il convient d’effectuer des tests sur des groupes de population ciblés. Ces dépistages(contrairement aux dépistages de masse) visent les patients présentant des symptômes pouvant avoir un lien avec ceux de la maladie cœliaque, ou ceux qui comptent déjà dans leur famille des personnes souffrant de la maladie cœliaque (parents, enfants, frères et sœurs).
Maladies parmi lesquelles la maladie cœliaque doit être envisagée:
MALADIES AUTO-IMMUNES
- Diabète de type 1
- Thyroïdite de Hashimoto
- Hépatite auto-immune, cirrhose biliaire primitive (CBP)
MALADIES DE LA PEAU
- Dermatite herpétiforme de Dühring
- Psoriasis
SYNDROME D'ORIGINE GÉNÉTIQUE
- Syndrome de Down/Trisomie 21
- Syndrome de Turner/Monosomie x
AUTRES MALADIES
- Augmentation des transaminases
- Ostéopathie (ostéomalacie, ostéoporose)
- Colites microscopiques
- Syndrome de l’intestin irritable
Source
- Kratzer et al., Prevalence of celiac disease in Germany: a prospective follow-up study. World J Gastroenterol. 2013 May 7; 19(17): 2612–2620.
- Mustalahti et al., The prevalence of celiac disease in Europe: Results of a centralized, international mass screening project. Annals of Medicine 2010 Dec;42(8):587-95.
- Coeliac Forum 01/2010