La World Gastroenterology Organisation (WGO) a publié des conseils de pratique concernant la maladie cœliaque et les directives européennes en matière d’étiquetage renforcent l’obligation de mettre en avant les allergènes.
Le « Practice Guidelines » de la WGO concernant la maladie cœliaque donne une multitude de recommandations pratiques, dresse un tableau clinique, envisage le diagnostic, le traitement et les pathologies associées. Il constitue une source d’informations précieuses pour l’ensemble des personnels soignants qui s’occupent des personnes souffrant de la maladie cœliaque.
Les différentes formes de la maladie cœliaque
Il existe plusieurs formes d’expression de la maladie cœliaque qu’il convient de différencier. La plupart des experts sont d'accord avec la classification suivante. Classique: surtout des symptômes gastro-intestinaux ; Atypique : surtout des symptômes non gastro-intestinaux - d'ordinaire monosymptomatiques ou oligosymptomatiques ; Silencieuse : pas de symptômes en dépit de la présence de lésion intestinale caractéristique.
Étapes du diagnostic recommandées
Il est préconisé le dosage des anticorps IgA anti-TG2 en première intention en raison de sa fiabilité. La recherche des IgA anti-EMA est préconisée en deuxième intention. Il est indispensable d’y associer un dosage pondéral des immunoglobulines car ces tests peuvent être pris en défaut en cas de déficit en IgA (IgA < 0,2 g/l), présent chez environ 2% des sujets intolérants au gluten. Dans ce cas, il est alors recommandé de rechercher les IgG anti-TG2 et IgG anti-EMA, et de réaliser une biopsie intestinale. Les tests de salive et de selles ne permettent pas d’établir un diagnostic de la maladie cœliaque. De plus amples informations sur le diagnostic ici.
Diagnostic chez les enfants
Le protocole de diagnostic chez les enfants s’appuie sur les directives de l‘ESPGHAN. Elles stipulent que pour poser un diagnostic chez les enfants une biopsie n’est pas nécessaire, dans la mesure où les résultats sérologiques des anticorps donnent des résultats précis et clairs, où ils apportent la preuve de la présence de HLA-DQ2 ou DQ8 et que le patient répond positivement au régime sans gluten. Une fois le diagnostic posé en suivant ces recommandations, un test au gluten pratiqué quelques années plus tard ne s’impose plus contrairement à ce qu’on prétendait autrefois pour confirmer le diagnostic.
L’avoine dans l’alimentation sans gluten
Concernant l’avoine, les nouvelle observations montre que l’avoine non contaminé par le gluten peut faire partie d’une alimentation sans gluten si toutefois aucun trouble n’apparaît. Cependant il est essentiel, et ceci est valable pour toutes les céréales naturellement sans gluten, que les personnes souffrant de la maladie cœliaque ne consomment que des produits garantis sans gluten afin d’écarter un risque de contamination éventuel lors de leur fabrication.
Les formes de la maladie cœliaque
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Maladie cœliaque classique (ou typique)
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Maladie cœliaque symptomatique (ou atypique, latente)
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Maladie cœliaque subclinique (ou asymptomatique et silencieuse)
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Maladie cœliaque potentielle (ou latente)
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Maladie cœliaque réfractaire
Valeurs limites pour le gluten
Décret d’application (UE) Nr. 828/2014
Ce décret fixe à nouveau les règles concernant les informations sur l’absence de gluten ou la teneur réduite en gluten. Il est entré en vigueur le 20.08.2014, et obligatoire depuis 20.07.2016.
Une révision des données devenait nécessaire dans la mesure où la réglementation (CE) No. 41/2009 prenant effet le 20.07.2016 devenait caduque en raison de la réglementation (UE) No. 609/2013 (régularisation on Food for Specific Groups [FSG]).
L’autorisation d’utiliser des mentions « convient aux personnes souffrant d’une intolérance au gluten (ou « atteintes de la maladie coeliaque ») et «Spécifiquement formulé pour les personnes souffrant d’une intolérance au gluten (ou « atteintes de la maladie cœliaque») n’est autorisée que si les produits alimentaires ont été conçus spécialement pour eux, en réduisant leur teneur en gluten (ou celle des ingrédients en contenant) ou en remplaçant par des ingrédients naturellement sans gluten.
Il n’y a pas de modification des teneurs maximales en gluten : Les produits alimentaires à base de farine de blé proposés à la vente doivent contenir moins de 20 mg/kg de produit fini (= 20 ppm) pour pouvoir porter la mention « sans gluten ». Lorsque la teneur en gluten est de 21 à 100 ppm, la mention « sans gluten » ne peut pas figurer sur l’emballage
Téléchargement : Décret d’application (UE) Nr. 828/2014
Marquage des allergènes sur les emballages de produits alimentaires
Directive 2007/68/EG
La directive 2007/68/CE de la Commission du 27 novembre 2007 modifiant l'annexe III bis de la directive 2000/13/CE du Parlement européen concernant certains ingrédients alimentaires établit la liste des ingrédients alimentaires qui doivent être mentionnés sur l'étiquette des denrées alimentaires empaquetées.
Les quatorze ingrédients les plus souvent employés susceptibles de déclencher des allergies et des intolérances doivent figurer dans la liste d’ingrédients ou dans la liste des produits :
- Céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou céréales hybrides) et produits dérivés
- Crustacés et produits dérivés
- Œufs et produits dérivés
- Poissons et produits dérivés
- Cacahuètes et produits dérivés
- Soja et produits dérivés
- Lait et produits dérivés (y compris le lactose)
- Fruits à coque (amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de Pécan, noix du Brésil, pistaches, noix de Macadamia et noix du Queensland) et produits dérivés
- Céleri et produits dérivés
- Moutarde et produits dérivés
- Graines de sésame et produits dérivés
- Dioxyde de soufre SO2 et sulfites à concentration de plus 10 mg/kg ou de 10 mg/l
- Lupins et produits dérivés
- Mollusques et produits dérivés
Téléchargement : Directive 2007/68/EG
Marquage des allergènes sur les produits emballés et non-emballés
Règlement (UE) n°1169/2011 concernant l’information du consommateur sur les denrées alimentaires – Règlement « INCO »
Depuis le 13 décembre 2014, le règlement (Règlement (UE) N° 1169/2011 adopté le 25 octobre 2011), concernant les informations du consommateur sur les denrées alimentaires, garantit une harmonisation du marquage des denrées alimentaires en Europe. L’entrée en application du règlement „INCO“ remplace les précédents règlements de marquage des produits alimentaires et celui du marquage des valeurs nutritionnelles. Parallèlement aux réglementations concernant entre autres les additifs et l’origine des produits alimentaires, le règlement garantit au consommateur un renforcement de l’information concernant les allergènes. Les allergènes doivent figurer sur les produits emballés ou dans la liste des ingrédients, et ce de façon à en assurer une bonne lisibilité. En outre, il rend l’information concernant les allergènes obligatoires pour les denrées non-emballées, tels que les produits de boulangerie et de pâtisserie, de boucherie ainsi que ceux de la restauration commerciale et collective.
Téléchargement : LMIV